Christchurch, I'm BACK !

Après avoir bien déconné dans les vignes gelées, il est temps pour moi de renflouer sérieusement les caisses. Le meilleur endroit pour ça c'est Christchurch. Souvenez-vous, la ville meurtrie par les tremblements de terre. Après les secousses dévastatrices de 2011.

Ils cherchent beaucoup de main d'oeuvre non qualifiée pour aider à reconstruire quantités de bâtiments détruits. Il suffit simplement de se présenter aux deux plus importantes agences d'intérim de la ville.

C'est ce que je fais dès mon arrivée ici. Après avoir rempli un formulaire et suivi une micro formation liée aux dangers de ces métiers, je suis contacté l'après-midi même pour une mission le lendemain. Je passe prendre à l'agence l'équipement indispensable sur tous chantiers : casque, chaussures de sécurité, lunettes de protection. Je suis paré pour aller au centre ville où une entreprise d’échafaudage m'attend pour démonter un pan d'une dizaine d'étages. En fait eux, ils sont équipés avec des baudriers pour démonter tous les éléments de l'armature de l'échafaudage tandis que je suis en dessous avec un autre intérimaire pour récupérer les morceaux d'un poids non négligeable à une sacré cadence. Mais bon ça le fait plutôt bien dès qu'on a choppé leur rythme. Jusqu'à ce que la pluie fasse son apparition, qui a pour conséquence d'accélèrer la cadence et rendre les pièces glissantes. Surtout qu'un beau ciel bleu en début de journée m'a fait renoncer à prendre une veste de pluie pour l'après midi. J'y penserai la prohaine fois.

La journée terminée, le patron rempli ma fiche horaire pour que je touche mes sous en fin de semaine (ah oui, en Nouvelle-Zélande, le salaire est versé de manière hebdomadaire !). A peine un merci au moment de partir, je suis content que cette mission ne dure qu'une demi journée. En retrouvant mon téléphone je vois des sms m'indiquant qu'une nouvelle mission sûrement de plus longue durée m'attend pour le jour suivant. Donc pas de panique, du boulot, il y en a !


En arrivant à Christchurch, j'ai demandé à nos amis rencontrés en HelpX avec Alice s'il pouvait m'héberger quelques jours le temps de trouver un logement. Ce qu'ils ont gentiment accepté. Et puis à peine une semaine après, je décide de tester la solution "backpacker" (auberge de jeunesse) confortable mais assez cher. Et puis, Laurie, une des françaises rencontrées à Queenstown me propose de rejoindre sa colocation. Une charmante maison colorée de la ville accueillant une dizaine de personne. Parfait ! Une expérience qui me vaut encore une fois, de super rencontres ! Même si la propreté des lieux laisse un peu à désirer, l'ambiance est hyper chaleureuse, la vie omniprésente et les soirées joyeuses.

La folle maison bleue

Le seul hic c'est la propriétaire des lieux. Son côté lunatic et l'envie de mettre tout le monde à la porte du jour au lendemain nous poussent à quitter les lieux soudainement. Heureusement, grâce au groupe des "PVTistes" en Nouvelle-Zélande sur Facebook, une française cherche un remplaçant pour sa colocation qu'elle quitte. Très bon marché, j'accepte sur le champs. Je partage ma chambre avec un italien et l'appartement avec deux argentins, un uruguayen, un tchèque et une argentine. Bref, c'est pas mal pour travailler mon espagnol !

Au niveau des boulots j’enchaîne beaucoup les missions entre "démolition man" et "ramasse-merde" sur les chantiers. Ou encore mettre de l'isolant sous la charpente d'une maison, ou bien même fixer à 15 mètres du sol la structure en aluminium d'un futur entrepôt. Je découvre plein de choses et surtout le milieu du bâtiment qui n'est pas forcément gratifiant à ce niveau de l'échelle. Mais les gens sont reconnaissant du bon boulot accomplis et même si au début ils peuvent prendre de haut, à la fin ça se termine toujours bien.

Marteau piqueur, brouette, benne et on recommence

Mmmmh la bonne poussière sous le plancher

Les gravats c'est mon dada

J'adore ça !

Ca c'est plus fun

En parallèle je travaille dans un bar en ville deux à trois fois par semaine le soir. Je ramasse simplement les verres vides dans la salle, et m'essaie à quelques cocktails, mais ça change des chantiers, c'est plutôt cool. Merci Shakti de m'avoir pistonné ;)

Mon dernier job à plein temps consiste à fabriquer des dalles de béton dans une cimenterie. Le travaille consiste dans un premier temps à nettoyer les moules et y appliquer un produit pour faciliter le démoulage. Ensuite la bétonnière déverse le béton dans un bac où l'on pioche le béton à l'aide d'une petite pelle que l'on met dans les moules. 1, 2, 3, 4 et 5 coups de pelle suffisent pour remplir les plus gros moules (50x50x3cm). Ensuite on active la "shaking table" qui permet d'homogénéiser la répartition. On stocke sur un rack, une nuit dans un container avec le chauffage à pleine balle et c'est prêt à être démoulé le lendemain matin !

On est entre 2 et 4 à faire ça en même temps et il faut enchaîner rapidement. Autant dire que c'est plutôt physique et crevant, inutile d'aller à la salle de sport le soir. Je reste là quasiment 2 mois où je fais la rencontre de 2 néo-zélandais complètement tarés; Brodie et Ricky. Deux jeunes super cools qui m'aident à faire passer plus rapidement les heures de boulot. Le travail est vraiment dur mais encore une fois, quand la bonne humeur est au rendez-vous ça se passe super bien et ça reste d'excellents souvenirs. Cheers mates !

Plutôt cool à conduire !

Crazy Ricky

Crazy Ricky

Tout y est !

Durant mes 2 derniers mois en Nouvelle-Zélande, mon temps à Christchurch donc, m'ont donné l'occasion de découvrir la région sous les couleurs de l'hiver quelque peu en avance sur son temps. A seulement 2 ou 3 heures maximum du centre ville on se trouve en plein milieu des montagnes et des cols enneigés. Un pur plaisir de prendre les routes en direction des monts blancs sous un ciel bleu roi.

Direction le Mont Somers

Attraction maximale

En route pour Castle Hill

Du haut de Castle Hill

Casse croûte à Arthur's Pass

La magie d'Arthur's Pass

Sur les hauteurs de Governors Bay

C'est ici que se termine mon inqualifiable aventure néo zélandaise. Tant elle a été riche en rencontres, en paysages grandioses et en moments inoubliables. Je me revois prendre le RER B comme si c'était la veille alors que l'ai l'impression d'avoir vécu pendant 5 ans durant ces 12 mois. Chaque jour a été riche en surprises et en aventures. Rares ont été les moments difficiles et ils n'ont jamais su remettre en cause cette extraordinaire épopée. J'ai vécu chaque seconde le moment qui m'était offert, sans rien regretter.

A très vite pour de nouveaux articles aux saveurs d'érable, et surtout, plus moins dispersés dans le temps ;)