Summer is coming
/Après cette expérience riche en émotion et en boue au fin fond du bush nous reprenons le volant en direction de la péninsule du Coromandel. Pour changer, je vous situe la région en introduction à ce post.
Toujours en compagnie de mon efficace et increvable GPS Alice, nous sommes rejoints par Camille, une française rencontrée à Auckland également. Entre deux wwoofing, Camille a bien voulu nous accompagner le temps d'une rando et deux nuits en camping du DOC.
Arrivés au lieu de camping nous cherchons tant bien que mal le point d'accès à l'eau potable pourtant indiqué sur le site web. Un couple de campeur nous informe que c'est en fait la rivière le point d'eau. Avec un débit très faible, la vaisselle du soir, lampe frontale vissée sur la tête, nous réserve de bonnes tranches de rire.
Nous n'avions pas vraiment eu le choix dans la date pour le jour de le rando, alors le lendemain matin, malgré la bonne couverture nuageuse nous nous lançons pour huit heures de marche à travers le bush. Au bout de quatre heures nous faisons une pause déjeuner pour déguster nos sandwichs du jour. Après cette halte, le bush laisse place aux plaines avant d'attaquer l'ultime ascension du mont Pinnacle. La montée est raide mais le point de vue est grandiose sur les montagnes, même accompagnées de nuages.
Pour le retour, nous décidons de prendre un chemin alternatif pour varier les plaisirs. Malheureusement la pluie s'invite et rend le chemin très boueux. Fort heureusement ce n'est que de courte durée.
A cinq minutes de l'arrivée, surprise ! Le pont habituellement utilisé est en maintenance et impraticable. C'est une petite traversée de rivière qui nous attend donc avant de retrouver notre camping.
Avant la traversée
Le lendemain nous nous séparons de Camille et prenons la route vers la pointe nord du Coromandel. La pluie est bien loin et la route côtière superbe. On n'est toujours pas habitué à la couleur de l'eau, d'un bleu si particulier, belle et limpide.
Pour la nuit, on dégote un petit camping perché au nord de Coromandel City juste avant la route de gravier qui monte tout là haut. La vue est reposante et l'emplacement calme. Par contre la douche coûte 50 centimes et offre 3 minutes d'eau chaude. Personnellement j'ai trouvé ça suffisant mais apparemment pour laver des cheveux plus longs que les miens c'est mission impossible. L'omelette préparée et mangée sur la plage lui donne une saveur encore meilleure !
On continue notre chemin le jour suivant, sur la route de gravier. Après un court arrêt photo le long de la route, le van ne daigne plus démarrer. Plus de jus, rien à faire les voyants ne s'allument plus, la batterie est le suspect numéro un. Après avoir rigolé cinq minutes, ce n'est plus vraiment drôle (enfin si quand même) et je décide d'appeler l'assistance qui peine à nous localiser alors qu'il n'y a qu'une seule route là où nous nous trouvons. Elle me rappelle pour m'annoncer que ça coûte 3OO$ rien que pour le déplacement d'un garagiste jusqu'à nous, sachant qu'ils prennent en charge 100$. En attendant que le mécano arrive deux voitures nous croisent avec notre capot ouvert, juste une s'arrête mais ne peut malheureusement nous venir en aide. Je décide une ultime fois de jeter un œil à la batterie et je décèle une fixation défectueuse. Eurêka, en la bougeant un peu, la voiture redémarre ! Je rappelle immédiatement l'assistance qui annule l'intervention et donc le débit sur ma carte.
On est joueurs et on décide quand même d'aller au bout de la péninsule pour une marche le long de l'océan. La côte est encore une fois à couper le souffle et offre des baies paradisiaques.
La vue est vraiment superbe mais quand il s'agit de redémarrer le van il faut ouvrir le capot et chatouiller une attache de la batterie. Alors le lendemain on décide d'aller dans un garage pour éviter ce désagrément et on en profite pour lui parler d'un bruit suspect lorsqu'on tourne en première vitesse. 40 minutes plus tard et autant de dollars, le van est comme neuf, il nous a même fait la pression des pneumatiques.
Malgré le temps menaçant on se dirige vers les plages de rêve de Hahei et la mythique Cathedral Cove. Heureusement pour nous, les nuages se dissipent et le spectacle est largement au rendez-vous. C'est un site ultra touristique, l'été ça doit être la folie mais il faut reconnaître que la nature y est fabuleuse et il y a là bas quelques anses sauvages où personne ne va.
En revanche, le site de "Hot Water Beach" nous déçoit littéralement. On y fait quand même un tour pour voir cette plage où chacun creuse son trou pour avoir accès à l'eau chaude. Avec tous les volcans sur l'île, on se dit que l'on trouvera des sources d'eau chaude moins touristique et plus sympa à expérimenter.
Encore un bien jolie road trip le long des côte sauvages de cette île aux eaux incroyables. Avec un passage par quelques montagnes, le voyage continue !
Prochaine étape : la première "Great Walk", autour du lac Waikaremoana.