Durant ma première semaine en auberge à Auckland, nous entendions parler d'un évènement majeur autour du tatouage du côté de New-Plymouth. Deux semaines plus tard en scrutant de plus près la page Facebook de l'évènement Alice dénichait qu'ils cherchaient des volontaires pour aider à mettre en place les stands, la sécurité, le nettoyage du site,... On se disait alors que l'on serait dans le coin à ce moment, que ça à l'air cool, qu'on aura accès libre au festival et qu'on aurait même droit à un super t-shirt en tant que membre du staff. Bref, on postulait !

Des semaines plus tard, les réponses sont unanimes et positives ! On aidera à monter et démonter les stands avant et après le festival. Ce qui nous laissera du temps pour profiter du festival et de la ville.

A J-3 de l'évènement, nous voilà donc en route pour New Plymouth, la plus grosse ville de la région de Taranaki. Le Taranaki c'est aussi le nom donné à ce cône quasi parfait sorti de terre il y a deux mille ans, l'un des volcans les plus jeunes de Nouvelle-Zélande. Vu depuis en haut le disque encore activité est flagrant.

Une vue globale du pays avec un zoom sur la région du Taranaki

Le volcan et son sommet enneigé sont visibles (par temps clair) depuis un bon paquet de kilomètres en s'approchant de la zone. Peu importe la vue, tant que la montagne est en ligne de mire le paysage est superbe. Heureusement pour nous notre arrivée se fait sous un ciel dégagé et nous offre ce spectacle. La mauvaise nouvelle c'est que nous n'avons pas pris de photos le premier jour, il faudra attendre la fin du post. Patience !

On avait réservé une auberge près du festival et non loin du centre ville, une chambre pour trois pour la semaine. Ça faisait un bon moment que je ne n'avais pas sorti mon sac du van, encore moins pour une semaine. Un peu de stabilité et de confort assuré pour sept jours ça ne fait pas de mal !

Le premier jour seules les filles travaillent sur le salon, alors j'en profite pour faire une exploration urbaine dans cette ville au street art abondant. Il y a une atmosphère vivante et détendue qui plane dans cette cité balnéaire. Le feeling passe bien, aucun soucis pour y passer une semaine !

Le lendemain, à un jour de l'ouverture du festival, c'est au tour d'Alice et moi de donner un coup de main à mettre en place l'évènement. Au programme, déplacement de cartons, mise en place des chaises et surtout préparation des sauts destinés aux artistes tatoueurs. L'ambiance est vraiment relax, les organisateurs super cools et c'est le jour d'arrivée des artistes alors l'agitation commence à monter mais dégage une agréable énergie positive.

A midi, c'est fini ! Mais avant de retourner manger à l'auberge, on a le privilège d'assister à un haka de bienvenue pour les tatoueurs du monde entier venus pour le weekend. On a encore une fois beaucoup de chance d'assister à cette représentation faites par un groupe de la ville. Cette danse guerrière est captivante, ils y allouent toute leur énergie et leur conviction dedans, c'est saisissant. Le haka est suivi par une chanson plus relaxante et douce mais l'énergie y est toujours abondante.

Je vous joins deux vidéos qui permettent de mettre en lumière ces expériences inédites qui nous plongent dans une ambiance singulière et authentique.

Tout est fin prêt pour que le festival ouvre ses portes le jour suivant. On dégaine nos laisser-passer de volontaires et on pénètre dans l'enceinte du stade, un véritable temple dédié à l'art du tatouage.

Il y en a vraiment pour tous les goûts; classique, coloré, gothique, traditionnel, discret, maori, exubérant, électrique, mystique,... La plupart des visiteurs ont fait le déplacement pour se faire tatouer sur place et on peut les voir passer sous l'aiguille de leur bourreau. Ça c'est à l'intérieur, à l'extérieur il y d'autres show; du contest de skate à l'envol de motocross en passant par les représentations burlesques.

On passe vraiment de bons moments dans cet univers et ça nous permet de nous couper de la route et des sentiers de randonnée. Le soir du dernier jour du festival on est convié à la soirée de clôture dans un bar de New-Plymouth. Dans une ambiance festive où les Corona ne sont pas chères (voire offertes) on échange pas mal avec l'un des organisateurs accompagné de sa femme.

Le lendemain matin, Camille et moi nous attelons à ranger les chaises et tables accumulées du weekend. Toujours dans une bonne ambiance, la matinée se déroule vite et on finit par avoir nos t-shirts officiels gagnés à la sueur de notre front.

Après une semaine artistique haute en couleur nous repartons de cette ville attachante en direction de notre deuxième Great Walk du côté du premier parc de Nouvelle-Zélande, le Tongariro. Mais avant, nous empruntons la route sous un soleil omniprésent, ce qui nous laisse le privilège de déguster le Taranaki un dernière fois avant d'y revenir dans quelques semaines pour une rando qui s'annonce délicieuse.