Beauty Welli
/Avant de se tourner vers la capitale du pays, nous (mes deux co-équipières allemandes et moi-même) avons le plaisir de participer à la "Great Walk Part III" ! Malheureusement, comme vous pouvez le constater il n'y a pas d'article dédié à cette désormais populaire rubrique. Tout cela dû à un manque de photos de l'événement...
Je reconstitue le contexte pour ceux qui n'ont pas suivi les précédentes "Part" et pour les autres. Les Great Walks sont l'équivalent de nos grandes randonnées en France. Mais celle que l'on a fait là a la particularité de se faire par les voies maritimes en canoë ou kayak. Cette édition se situe sur la rivière Whanganui (290km), toujours sur l'île du Nord donc.
L'expédition de 80km se fait sur 4 jours mais nous avons opté pour 3 jours, moins cher et tout aussi beau. Nous avions un canoë deux places et un kayak une place, avec évidémment des gros barils étanches pour notre tente, sac de couchage, bouffe et j'en passe. C'est la première et surement la seule GW où nous ne faisions pas attention au poids des paquetages vu qu'ils n'étaient pas sur notre dos. Qui dit rivière dit rapides, dit eau, dit pas d'appareil photo pour moi, car trop risqué... Nous avions donc un seul et unique capteur d'image pour nous trois. En plus de cela nous avions une petite boite ultra étanche et facile d'accès pour mettre crème solaire, barres de céréales, APPAREIL PHOTO, enfin bref tous les petits trucs nécessaires pendant le trip, facile d'accès. Le temps a été vraiment extra et les rapides plutôt tranquiles, alors on s'est payé le luxe de simplement glisser l'appareil photo dans un sac type ziploc posé sur le canoë. Malheureusement c'était sans compter sur l'ultime rapide, un peu plus sport que les précédents. C'était mon jour de kayak et les filles dans le canoë. Donc pour ce dernier rapide, je les vois négocier le passage mais le canoë se met soudain en travers et la panique commence, avec l'eau qui s'insère à bord et fait chavirer l'embarcation. Bien sur l'appareil photo est à l'eau avec le reste mais impossible de le retrouver. Résultat: aucune photo de cette superbe expérience.
Bon ok, une à l'arrivée pour dire qu'on à un souvenir digital. Quoiqu'il en soit, ce fut une traversée magique à travers cette eau claire et ces falaises abruptes jonchées de fougères et de verdure en tout genre. On aura également eu l'occasion de rencontrer un super couple local qui nous a hébergés avant et après l'expédition avec en prime une douche chaude et une lessive méritées. J'avais vraiment hésité à faire celle GT mais finalement je ne regrette absolument pas d'avoir filé sur l'eau de cette rivière envoûtante.
Remis de nos émotions nous filons au sud, cap sur Wellington ! J'étais déjà passé par là avec Alice alors j'ai décidé de faire un gros article sur cette merveilleuse cité avec des photos de ma première et seconde visite.
Depuis mon arrivée en Nouvelle-Zélande je suis enthousiaste et admiratif devant cette nature abondante, changeante, sauvage et intacte qui est fortement due au caractère insulaire du pays. En revanche, les villes ici n'ont que rarement capté mon attention. Mais Wellington est différente !
Pour commencer, sa taille est importante mais plus petite que sa grande sœur Auckland et le patrimoine culturel de la ville est énorme. La cité est construite le long de la mer sur les flancs de falaise et offre donc des points de vue vraiment sympas et des footings assez sportifs. Wellington c'est aussi et surtout un merveilleux jardin botanique, le bleu de l'océan, des vendeurs de crêpes franco-françaises, un musée hyper intéressant gratuit, des petits restos sympas, des concerts gratuits (aussi) tout l'été, un petit port et bien plus encore ! Bon ok, je les vois venir les personnes qui se sont rendus dans ce coin: "Wellington c'est surtout la ville du vent !!" Oui, Wellington se trouve près du détroit de cook là où le vent surgit entre les deux îles. Donc il y a certes énormément de vent mais l'été jouit de pas mal de journées de repos.
Lors de mon second passage dans la ville ont lieu les dramatiques événements à Paris qui résonnent jusqu'ici. Un artiste a rendu hommage au coeur du centre ville, à 18000 km du lieu des faits.
Un beau jardin botanique en fleur, en plein été, avec une scène des concerts gratuits, que demandez de plus à une capitale ?
Cette ville est également le siège des studios de création et de production des films du seigneur des anneaux, du Hobbit mais aussi de King Kong, Tintin, Ironman, Avatar,... Bref, sans débourser un sous encore on peut voir ces super déguisements et accessoires que tout le monde connait, pour le plus grand bonheur de nos yeux d'enfants.
J'ai peut-être grandement apprècié Welli aussi parce que c'est ici que j'ai poursuivi mon tatouage.
Un mois et demi auparavant je rencontrais Andy et son équipe au salon du tatouage à New-Plymouth. J'avais pu voir la qualité de leur travail et leur style m'avait particulièrement marqué. Mon rdv en poche et mon désir d'étendre l'encre de mon épaule jusqu'au premier tiers de l'avant bras, je me dirige vers leur studio prénommé "Taupou Tatau" au coeur de la ville.
C'est donc Andy, propriétaire des lieux qui s'occupera de mon bras pour les prochaines heures. J'avais déjà fait réaliser le travail sur mon épaule par un artiste à Paris, mais le style est différent de ce que je veux pour la suite. En effet, Andy est plus spécialisé dans le style des îles Samoa d'où il est originaire et où il a appris les formes et le style. Alors que mon épaule est plus influencé par le style des îles Marquises. Mais les inspirations sont les même, portées par le Pacifique !
La partie la plus compliquée à réaliser est donc la transition entre le travail déjà présent et le style samoan. Après quelques coups de crayon sur mon bras, les premières lignes se dessinent et je valide ce qu'il prévoit de tatouer. En fait il réalise d'abord toutes les grandes lignes du tatouage au stylo ainsi que les grosses formes et après il repasse avec l'aiguille et crée ensuite directement les formes plus minutieuses. Le temps passe et la douleur reste mais le travail commence à prendre forme et je suis de plus en plus impatient à voir le résultat. Je lui avais demandé de faire l'intérieur du bras également, mais au bout de la moitié de l'effort il me demande si je ne souhaite pas remettre la suite au lendemain. Ni une ni deux, malgré la douleur omni-présente je souhaite en finir avec l'aiguille pour ensuite apprécier la beauté de l'encre.
Après onze heures de torture, allongé sous l'aiguille du maître, le résultat est là et je suis entièrement satisfait ! Le travail est vraiment incroyable, les dessins magnifiques, les détails propres et fins, encore mieux que ce que j'espérais ! Bon maintenant il faut se protéger du soleil et appliquer de la crème deux fois par jour pendant 10 jours, mais qu'importe, le chef d'oeuvre est là !
Au delà de cette ville attrayante, les environs regorgent de point de vue et randos fort sympathiques.
Lors de mon premier passage dans cette partie du pays, je pars avec mon sac à dos à l’assaut du Mont Holdsworth (prononcé "old-z-worf"). La montée est plutôt raide et surtout pleine de nuages pour ma part. Au bout de quelques heues elle laisse place à une marche sur les crêtes des sommets avoisinants. Les nuages collés à certains flancs de montagne offrent un spectacle merveilleux et unique en son genre. Finalement, même nuageux c'est aussi grandiose. Je croise peu de gens sur cette randonnée bien moins fréquentée que les Great Walk. Avant mon arrivée au refuge pour la nuit, je rencontre le gardien des lieux, le ranger quoi. On se retrouvera par la suite au sein de la hutte. En fin de soirée, les nuages se dissipent et je peux apprécier les montagnes et vallées sous une lumière couchante, c'est carrément pas mal aussi ! Le soir je me retrouve seul randonneur à passer la nuit dans le refuge, heureusement le ranger est là pour discuter et échanger un peu. Il est en fait étudiant en environnement et histoire maorie dans le sud de l’île du sud. Il m'en apprend donc pas mal sur les croyances et les dieux de ce peuple arrivé en premier sur ces terres. Le lendemain matin je prends mon temps pour quitter les lieux gorgées de soleil. La descente de quatre heures est plus rapide et me réserve un déjeuner sur une branche au dessus de la rivière, au poil !
Je retrouve mon véhicule en bas et me dirige vers le Cap Palliser, le point le plus au sud de l’île du nord. La route est toujours agréable et les phoques sur la route offrent une bonne halte. Le phare qui m'attend au bout de la route est au sommet de quelques centaines de marches et offre un chouette panorama.
Après avoir exploré de fond en comble cette île et en apprécier toutes les richesses, je mets les voiles sur la seconde, enfin c'est une image car le ferry n'a pas de voile évidemment.
J'ai hâte de vois ce qu'offre cette deuxième île car tout le monde nous dit qu'elle est encore mieux que celle du Nord. Quoiqu'il en soit j'ai adoré parcourir et découvrir cette moitié du pays. J'ai aimé le Northland, le bush, le Coromandel, les rencontres, le Tongariro, le canoë-kayak, Wellington évidement, les Great Walk, la vie en van, le Taranaki bien sur et j'en passe. Toutes les expériences ici sont incroyables, différentes et riches en découverte, alors: que l'aventure continue !
Je ne vous ai pas dit ce qui m'attend pour débuter dans le sud, tout est parti d'un coup de fil près du musée "Te Papa" de Wellington, mais je ne vous en dis pas plus, vous saurez tout dans le prochain article !