La carte postale continue
/Accompagné de mon acolyte germanique, nous sommes toujours en route pour le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande, le Mont Cook ou Aoraki en maori. La route aux allures de plaines désertiques laisse apparaître les lueurs bleues turquoises du lac Pukaki. Cette étendue d'eau matérialise la porte d'entrée de ce domaine alpin que l'on peut apercevoir pointer le bout de son nez à l'autre extrémité du lac.
Il faut continuer sur la route qui longe le lac pour accéder au parc. Mais nous profitons d'un camping gratuit aux abords du lac pour la nuit qui approche. Cet emplacement jouit d'une vue incroyable sur le mont Cook et le lac. Définitivement le plus beau spot de camping que j'ai pu avoir depuis le début de mon voyage.
On part tôt le lendemain pour profiter des randos que propose le parc. Le ciel est couvert mais la route reste captivante au milieu de ces grands espaces. On espère quand même qu'à notre retour nous aurons plus de chance de voir le lac dégagé.
A notre arrivée, c'est finalement plutôt bien dégagé et on demande conseils à l'office de ce bon vieux DOC (Department Of Conservation) pour savoir comment géré au mieux notre temps dans ce sublime décor. Le lendemain promet que le soleil sera de la partie alors on réserve une nuit en refuge là haut pour cette journée. Quant à aujourd'hui, deux courtes randonnées courtes s'offrent à nous aux pieds du Tasman et Hooker glaciers. Elles nous donnent un bon avant goût de notre prochaine journée. On a hâte !
Le soir on dort dans le camping situé en bas du parc tandis que les nuages caressent les sommets sous un soleil couchant.
Le lendemain c'est parti pour une randonnée en direction de la "Mueller Hut", notre refuge pour la nuit. Le temps est dégagé et la marche commence par un escalier qui semble ne jamais s'arrêter. Mais le paysage qui nous entoure nous donne le moral et on continue notre ascension.
Enfin, après un terrain assez caillouteux, on atteint le refuge, littéralement perché sur les hauteurs du parc, orienté vers le dominant Mont Cook. La vue est sublime.
Nous avons même le droit de côtoyer les majestueux Kea, unique espèce de perroquets à vivre dans les montagnes. Leurs ailes colorées ravies tous les photographes. Apparemment ils sont souvent présents ici et sur tous les sites en altitude où les êtres humains viennent. Ils ne faut pas se fier à leur couleurs attrayantes, ils ne sont pas farouches pour piquer bouffe et effets personnels des touristes. Il sont également très intelligents et sont capables de divertir les touristes pendant qu'un autre chipe les affaires. Mais bon, ils restent magnifiques et se fondent parfaitement dans ce décor.
Nous avons encore le privilège d'un super coucher de soleil avec ses couleurs qui reflètent sur la neige éternelle du Mont Cook.
Le matin on se lève aux aurores encore pour jouir du lever de soleil. Il fait très (très) froid mais le calme du site et son charme incroyable réchauffent les yeux collés et l'esprit. Nous avons même le droit à un bal de Kea. On se sent bien dans ces montagnes, avec cette nature qui nous donne tant à déguster du regard.
On redescend ensuite avec le sourire jusqu'aux oreilles pour avoir été témoins de cette beauté sans pareil. Mais notre esprit lui a du mal à redescendre après cette claque visuelle. Cette randonnée restera pour sur une de mes plus belles expériences dans cet incroyable pays.
On met peu de temps à faire le chemin qui nous ramène au camping en bas alors on décide de faire une dernière randonnée pour s'approcher au plus près du Tasman glacier. Le chemin est beaucoup plus fréquenté mais la beauté des lieux est intacte.
Au bout d'une heure et demi on atteint le lac qui fait face au glacier. On se retrouve nez à nez avec des icebergs. Oui des icebergs ! C'est toujours étrange de voir des blocs de glace sur un lac alors que je me promène en débardeur sous un soleil de plomb. On en profite pour se détendre au soleil avec un bouquin. Calme, nature, soleil, icebergs bref on profite.
Le soleil commence à se cacher derrière les pics alors on retourne au camping. Après une douche à 2$ on se paie une mousse au seul bar du parc. On rencontre un couple allemand en chaussettes - allemandes, elle aussi (petite dédicace à la team des vendangeurs fans de Dikkenek). Ils (on ne saura jamais si c'est il ou elle...) ont en fait oublié les clefs dans leur voiture verrouillée et étaient en plein changement de chaussure apparemment... Gracieusement, j'offre quelques minutes de mon crédit téléphonique pour qu'ils appellent l'agence de location de voiture pour que celle ci leur vienne en aide. Au final tout est bien qui fini bien et ils nous offrent les bières ! Enfin, cet épisode est arrivé après avoir oublié mon sac (avec appareil photo et objectifs) sur le parking du camping. Pareil, plus de peur que de mal, personne n'y avait touché pendant sa demi heure en solo. (GROSSES sueurs froides).
A peine remis de nos émotions, notre bonne étoile nous poursuit en quittant les lieux et nous fait cadeau de la vue sur le lac avec la route et le Mont Cook toujours aussi magistral. On n'oubliera pas de si tôt notre passage dans ce parc !
On poursuit notre route en direction du lac Tekapo. Il est important de noter qu'on rencontre un sympathique québécois lors d'un stop photo sur la route. Sans intérêt pour le blog me direz vous ? Et bien non. Il se trouve en fait, que cette personne se nomme Claude-François Lesieur ! Un nom complètement improbable. Heureusement pour lui, le célèbre chanteur des années 80 ne s'est jamais vraiment été exporté outre atlantique. Bref, notre arrivée tardive nous permet de voir les couleurs pastels refléter dans l'eau.
C'est le jour d'après que l'on décide de marcher dans les environs. Malheureusement il n'y a pas beaucoup de sentiers de randonnée dans le coin, mais on en trouve un proche du lac qui semble le surplomber. Après seulement 45 minutes d'efforts à travers les pins, le haut de la colline nous offre une magnifique vue à 360°. Vu d'en haut, le bleu du lac est encore plus intense et captivant. Les plaines arides qui se fondent dans les montagnes nous en mettent vraiment pleins les yeux. C'est absolument grandiose.
Au sommet on rencontre un couple de français avec qui nous échangeons pas mal, alors on décide faire le chemin du retour ensemble. C'est un autre sentier qui longe le lac qui nous ramène au point de départ. Mais il fait chaud et l'appel du lac est trop tentante. On en profite pour piquer une tête dans l'eau fraîche.
C'est la première fois que nous mettons les pieds dans la région du Canterbury et on n'est vraiment pas déçus ! La randonnée dans le parc national du Mont Cook a été une vraie bouffée d'air frais. Une rando assez difficile comme on les aime. Et on a été largement récompensés par ces paysages divins. Prochaine étape plus urbaine, le chantier à ciel ouvert: Cristchurch.