Pour clôturer ce mois d'Avril (et oui plus d'un an de retard sur le blog, c'est officiel...le prochain voyage sera plus à jour promis !) nous allons en direction de notre ultime Great Walk: Routeburn Track. La spécificité de cette randonnée est qu'elle se présente en "one-way", autrement dit, ce n'est pas une boucle. Et la complexité du relief veut qu'aucune route ne suive ce chemin. Plusieurs possibilités s'offrent alors à nous:

Le track de 30km et la route qui en fait 300

- Commencer à une extrémité et revenir par la route...qui se situe à 300 km car les axes routiers contournent tous les reliefs. On peut payer une fortune pour une navette ou bien pour une bonne poignée de dollars en plus, une compagnie privée conduit notre véhicule jusqu'à l'arrivée.

- Faire la randonnée normalement et bifurquer à la fin vers un chemin qui mène à une route où il est possible de faire du stop qui nous ramènera (ou pas) au van.

- Enfin, il est également possible de faire l'aller-retour. Peu onéreux, indépendant des autres automobilistes, ce sera notre solution !

En plus, la randonnée ne fait que 32km, donc l'aller-retour revient à la distance d'une Great Walk qu'on a l'habitude de faire. Les nuits en refuge étant toujours à 54$ par nuit par personne à cette période, on ressort notre bonne vieille tente "carrefour discount" qui a fait ses preuves.

Depuis Te Anau, on suit l'asphalte jusqu'à Queenstown, la plus grande ville de la région alpine (mais on reviendra plus amplement dessus sur un article dédié =). Encore une fois c'est une route magnifique et quasi vierge qui nous emmène voir un brin de civilisation. Comme à notre habitude nous en profitons pour faire le plein en lessive et autres barres de céréales et noodles.

Nous partons en van la veille de notre premier jour de rando pour rejoindre un camping à l'entrée de la marche. Malgré une météo chargée, on apprécie d'ores et déjà la route qui longe le lac Wakatipu.

Pas de raison que la dernière Great Walk déroge à la règle de la fameuse photo départ

Le départ se fait en compagnie de la brume qui amène avec elle son lot de précipitations. Pas bien grave vu que nous évoluons principalement dans les sous bois du parc. Les prévisions météo affichées dans le premier refuge que nous croisons sont plutôt réconfortantes, voire même encourageantes avec ce dicton qui nous encourage à protéger notre planète car c'est la seule où il y a du chocolat =).

Un vieil appareil mis à disposition du ranger diffuse une musique rétro mais charmante dans cette auberge au sec, ce sera notre refuge pour la pause déjeuner.

En y arrivant voici la vue qui se présentait à nous :

Et en repartant, c'est une vallée qui se révèle pour quelques minutes qui nous incite à reprendre la route.

Toute la journée se fait sous les allées et venues de la pluie et donc peu propice à l'appareil photo. Heureusement nous arrivons à notre premier campement assez vite et surtout avant que la pluie ne s'abatte sérieusement. Dès notre arrivée nous installons la tente et tentons de "sécher" nos affaires de la journée sous l'abris du camp.

Comme à notre habitude, nous rencontrons des marcheurs de différentes nationalités, avec qui il est toujours intéressant d'échanger et de partager ces moments. On oublie facilement et rapidement la journée humide qui vient de se passer et on préfère rigoler de nos mésaventures et raconter les bons moments.

Le lendemain c'est une toute autre journée qui se profile, avec un ciel dépourvu de nuage ! J'en profite pour faire quelques photos de notre camp, qui sera le même pour la nuit qui arrive. Car comme nous faisons l'aller retour de la rando, cette journée se fera sans les gros sac à dos pour atteindre la fin du trek et ensuite revenir au campement.

C'est donc un ciel radieux qui nous permet de profiter enfin de ce superbe parc à cheval sur le parc des Fiordlands. La majorité de la marche se fait dans les bois mais ensuite un point de vue en hauteur nous offre une vue superbe sur les sommets du domaine.

De retour au camp, je me dis qu'il est encore tôt et que j'ai peu-être le temps de retourner sur nos pas de la veille pour admirer ce que nous avons bravé sous la pluie. Pas le temps d'hésiter me voilà en route pour aller voir ce que nous avons raté. Malheureusement les problèmes de genou d'Alice persistent donc elle profitera néanmoins du beau temps pour lire un bouquin à notre camp de base.

Je monte ce que l'on a descendu la veille et là je tombe nez à nez avec les rayons de lumière qui percent admirablement les montagnes de l'autre côté de la vallée. J'évolue à flanc de crête et ressens à nouveau ce sentiment de liberté et en harmonie avec les grands espaces qu'offre ce pays.

Encore d'admirables images en tête qui viennent compléter une collection déjà bien grande.

Le dernier jour, on plie la tente pour retrouver le van au point de départ. Le temps n'est pas comme la veille mais non plus comme le premier jour et une atmosphère mystique envahit les abords du chemin pour donner une nouvelle dimension au spectacle qui s'offre à nous. On se croit dans un film de Peter Jackson et Mère Nature réussit encore à nous surprendre.

Après avoir suivi ces cours d'eau pure, nous clôturons notre ultime Great Walk. Et même si elle n'a pas été la plus grandiose et la plus marquante, nous avons énormément apprécié d'avoir ces changements de temps qui transforment le décor en l'espace de quelques heures voire quelques minutes. Marcher le long de ces paysages époustouflants apportent un bien être immédiat. Cela nous permet de se recentrer sur des choses plus essentielles, moins superflues. On vit au rythme de la nature et bizarrement il correspond bien au notre =)

Sur la route du retour vers Queenstown, le temps change (encore) drastiquement et nous offre cette fois de magnifiques panoramas sur les pâtures qui jonchent le parc ainsi que sur le lac Wakatipu. Décidément, ce petit coin de paradis dans le Pacifique veut nous en mettre plein les yeux. Envoûtant.

Nouvelle-Zélande

Great Walk Part VII : Last but not least